Dans le cadre du salon Musicora, le réseu RNMH m’as proposé de co-animer une conférence intitulée Enseigner la musique aux personnes en situation de handicap Ma présentation est synthétisée ici.
Dans ce cadre, j’ai présenté mon travail autour de la création d’une méthode de solfège adaptée aux personnes de profil DYS et à prédominance visuelle pour l’apprentissage, puis du parcours de création d’un instrument de musique l’Octodyna, primé 5 fois entre 2010 et 2017 et récamment lauréat des Bourses Métiers d’Arts de la Fondation Nationale Banque Populaire.
La loi et l’Action
Depuis le décret Français de 2005 sur l’égalité des droits en faveur des personnes en situation de handicap, des choses se sont mises en place par le gouvernement et les structures. Or, les statistiques présentées par l’association MESH nous rappelle que les personnes handicapées représentent encore aujourd’hui mois de 0.5% des élèves en école de musique et conservatoires. La France avec ses nombreux privilèges sociaux est parfois longue à faire bouger sur des projets aussi ambitieux. Nous autres, homme de la matière, devons parfois répondre à une demande avant que les services d’aide ait été mises en place, ce qui rends parfois le travail difficile.
Comment j’ai fait l’auto-médication de ma dyslexie
Pour ma part, étant né DYS sur presque tous les plans, il m’a fallu agir par moi même. Après quelques 18 années de suivi par une équipe en orthophonie, j’ai compensé de nombreux problèmes en orthographe, en graphie et en calcul. Néanmoins, il me restait la motricité fine, la lecture et la musique.
Les DYS peuvent être définis comme des personnes ayant une altération des perception. Dans leurs tentative d’évaluer des quantités ils font souvent des erreurs. Le Dys a pour habitude d’être souvent en retard et d’organiser difficlement un emploi du temps. Si ses problèmes s’étendent au sensoriel, il peut se cogner, ne pas tenir debout et ainsi il cours au lieu de marcher.
Ainsi, les DYS évaluent mal le temps, la position dans l’espace, les gouts, les couleurs, le déchiffrage des symboles, les règles grammaticales, mais aussi les harmoniques qui constituent le son. On comprends aisément que le mode de fonctionnement facilite la création et la capacité de mettre en lien des choses qui se ressemblent, mais que dès qu’il s’agit de faire des choses qui doivent rentrer dans la bonne case le premier coup et en plus au bon moment, ça devient impossible. Un proverbe DYS dit que « Tout est possible, surtout l’impossible, mais on ne sait jamais quand et comment ça peut arriver ! ». J’ai donc décidé vers l’age de 18 ans de créer mes propres outils pour rencontrer l’impossible.
L’ingénieur deviendras danseur, et le musicien deviendra luthier !
A l’aube de mes 22 ans, quand j’étais encore en école d’ingénieurs au Mans, j’ai eu l’occasion de faire une partie de mes études à l’école royale de Stockholm (KTH), où il m’a été possible de suivre un cursus en biomécaniques et neurosciences. J’ai acquis le bagage nécéssaire pour créer une méthode de solfège en couleur qui est en cours de finalisation et qui sortiras bientôt. J’ai posé un projet pour étudier si le fait d’apprendre le solfège pour un DYS permet de résoudre ses troubles de lectures, et ça a plutôt bien marché, les enfants voulaient maintenant apprendre à jouer de la musique, oui mais avec quel instrument
La génèse de l’Octodyna !
De retour en France, mon diplôme d’ingénieur en poche, je cherche du travail. Les mois passent, et je ne décroche que quelques entretiens qui ne débouchent pas. Sur mon temps libre, je vais rencontrer des DYS pour faire un sondage sur ce qui deviendras par la suite l’Octodyna. En 2014, je commercialise l’instrument et je le vends sur des Salons.
L’Octodyna est un instrument à vent de la famille des orgues à bouche. Il est doté de polyphonie, lui ajoutant en outre un clavier naturellement transpositeur coloré permettant à l’instrumentiste d’avoir une illustration graphique de la musique sur son instrument. Ayant développé d’autre part, un système de partition coloré pour les mélomanes Dys, les couleurs de la partition coïncident avec celle de l’instrument permettant une association directe entre l’écriture et le jeu musical. Ce système de couleur permet aussi aux enfants non porteurs de DYS-fonctionnements d’apprendre à lire le solfège sans effort par immersion grâce à la couleur.
De plus, un simple décalage de la main du musicien conserve la structure d’une gamme, sans avoir à réapprendre un doigté. Compte- tenu de son ergonomie respectant la structure biomécanique du corps en général, ce nouvel accordéon à bouche peut-être plaqué sur le haut de la poitrine, offrant ainsi à l’instrumentiste une écoute par voie osseuse, grâce aux vibrations transmises par l’instrument. En effet, il apparaît que de nombreux musiciens sont aidés par ces vibrations lors de l’apprentissage à l’oreille. Pour les Dys, ces vibrations sont nécessaires à l’acquisition musicale.
Si vous avez des questions ou si vous souhaitez essayer l’Octodyna, il est possible d’en essayer un.
Exposition à Musicora 2018
Dans le cadre du salon Musicora, le réseu RNMH m’as proposé de co-animer une conférence intitulée Enseigner la musique aux personnes en situation de handicap Ma présentation est synthétisée ici.
Dans ce cadre, j’ai présenté mon travail autour de la création d’une méthode de solfège adaptée aux personnes de profil DYS et à prédominance visuelle pour l’apprentissage, puis du parcours de création d’un instrument de musique l’Octodyna, primé 5 fois entre 2010 et 2017 et récamment lauréat des Bourses Métiers d’Arts de la Fondation Nationale Banque Populaire.
La loi et l’Action
Depuis le décret Français de 2005 sur l’égalité des droits en faveur des personnes en situation de handicap, des choses se sont mises en place par le gouvernement et les structures. Or, les statistiques présentées par l’association MESH nous rappelle que les personnes handicapées représentent encore aujourd’hui mois de 0.5% des élèves en école de musique et conservatoires. La France avec ses nombreux privilèges sociaux est parfois longue à faire bouger sur des projets aussi ambitieux. Nous autres, homme de la matière, devons parfois répondre à une demande avant que les services d’aide ait été mises en place, ce qui rends parfois le travail difficile.
Comment j’ai fait l’auto-médication de ma dyslexie
Pour ma part, étant né DYS sur presque tous les plans, il m’a fallu agir par moi même. Après quelques 18 années de suivi par une équipe en orthophonie, j’ai compensé de nombreux problèmes en orthographe, en graphie et en calcul. Néanmoins, il me restait la motricité fine, la lecture et la musique.
Les DYS peuvent être définis comme des personnes ayant une altération des perception. Dans leurs tentative d’évaluer des quantités ils font souvent des erreurs. Le Dys a pour habitude d’être souvent en retard et d’organiser difficlement un emploi du temps. Si ses problèmes s’étendent au sensoriel, il peut se cogner, ne pas tenir debout et ainsi il cours au lieu de marcher.
Ainsi, les DYS évaluent mal le temps, la position dans l’espace, les gouts, les couleurs, le déchiffrage des symboles, les règles grammaticales, mais aussi les harmoniques qui constituent le son. On comprends aisément que le mode de fonctionnement facilite la création et la capacité de mettre en lien des choses qui se ressemblent, mais que dès qu’il s’agit de faire des choses qui doivent rentrer dans la bonne case le premier coup et en plus au bon moment, ça devient impossible. Un proverbe DYS dit que « Tout est possible, surtout l’impossible, mais on ne sait jamais quand et comment ça peut arriver ! ». J’ai donc décidé vers l’age de 18 ans de créer mes propres outils pour rencontrer l’impossible.
L’ingénieur deviendras danseur, et le musicien deviendra luthier !
A l’aube de mes 22 ans, quand j’étais encore en école d’ingénieurs au Mans, j’ai eu l’occasion de faire une partie de mes études à l’école royale de Stockholm (KTH), où il m’a été possible de suivre un cursus en biomécaniques et neurosciences. J’ai acquis le bagage nécéssaire pour créer une méthode de solfège en couleur qui est en cours de finalisation et qui sortiras bientôt. J’ai posé un projet pour étudier si le fait d’apprendre le solfège pour un DYS permet de résoudre ses troubles de lectures, et ça a plutôt bien marché, les enfants voulaient maintenant apprendre à jouer de la musique, oui mais avec quel instrument
La génèse de l’Octodyna !
De retour en France, mon diplôme d’ingénieur en poche, je cherche du travail. Les mois passent, et je ne décroche que quelques entretiens qui ne débouchent pas. Sur mon temps libre, je vais rencontrer des DYS pour faire un sondage sur ce qui deviendras par la suite l’Octodyna. En 2014, je commercialise l’instrument et je le vends sur des Salons.
L’Octodyna est un instrument à vent de la famille des orgues à bouche. Il est doté de polyphonie, lui ajoutant en outre un clavier naturellement transpositeur coloré permettant à l’instrumentiste d’avoir une illustration graphique de la musique sur son instrument. Ayant développé d’autre part, un système de partition coloré pour les mélomanes Dys, les couleurs de la partition coïncident avec celle de l’instrument permettant une association directe entre l’écriture et le jeu musical. Ce système de couleur permet aussi aux enfants non porteurs de DYS-fonctionnements d’apprendre à lire le solfège sans effort par immersion grâce à la couleur.
De plus, un simple décalage de la main du musicien conserve la structure d’une gamme, sans avoir à réapprendre un doigté. Compte- tenu de son ergonomie respectant la structure biomécanique du corps en général, ce nouvel accordéon à bouche peut-être plaqué sur le haut de la poitrine, offrant ainsi à l’instrumentiste une écoute par voie osseuse, grâce aux vibrations transmises par l’instrument. En effet, il apparaît que de nombreux musiciens sont aidés par ces vibrations lors de l’apprentissage à l’oreille. Pour les Dys, ces vibrations sont nécessaires à l’acquisition musicale.
Si vous avez des questions ou si vous souhaitez essayer l’Octodyna, il est possible d’en essayer un.